Je ne suis pas sylviculteur, mais je me suis informé et j’ai appris que les deux méthodes sont équivalentes, l’une, le semis, naturel ou artificiel, étant plus économique, quand il s’agit de peupler d’immenses étendues ; l’autre, la transplantation, étant plus sûre, mais plus coûteuse, et, par cela même, réservée pour les peuplements restreints et l’arrangement des bois et des parcs d’agrément. Quant à la transplantation multipliée, c’est bien un artifice de pépiniériste, ayant pour but de développer les racines traçantes aux dépens du pivot, et d’assurer la reprise des plants déjà âgés. On ne dit pas cependant que ce traitement, tout artificiel qu’il soit, cause du dommage aux arbres. Je suis témoin du contraire, ayant vu planter moi-même des produits de pépinière dont la croissance a été merveilleuse. Le système des arboriculteurs n’est pas indispensable ; mais il n’est pas nuisible : et voilà un point acquis.
Que la transplantation, en général, n’entrave pas le développement des arbres, c’est d’ailleurs un fait évident et connu de tous. Ni les parcs, ni les avenues, ni les jardins, endroits où se voient fréquemment d’admirables arbres, ne se peuvent peupler par semis. On choisit, au contraire, dans les pépinières