ne connaît. Il faut peut-être une force particulière pour ne regarder que la surface des choses : c’est pourtant à la surface de l’eau qu’est l’écume et tout ce qui remonte est gonflé des gaz de la putréfaction.
Même passionnée et désespérée, la poésie d’Edgar Poe garde une froideur ironique. Il y a trop de recherche et trop de voulu (moins qu’il n’essaya de le faire croire) dans l’expression de ses douleurs et de ses rêves. D’ailleurs, et quoi qu’en ait dit Baudelaire, il n’a jamais atteint son idéal poétique, qui était le vers oratoire, largement fluide, limpide, ardent, le vers de Tennyson ; il est vrai qu’en d’autres pages il dit tout le contraire et affirme que la poésie doit être une œuvre de volonté et de précision : Poe, qui s’est beaucoup répété, s’est aussi beaucoup contredit.
Il est difficile d’admettre la sincérité, même purement littéraire, du sentiment bizarre exprimé dans les vers :