NIETZSCHE ET L’AMOUR
Nietzsche avait peu d’expérience de l’amour. On
dit même qu’il n’eut jamais avec aucune femme que
des relations d’amitié. Il a cependant, comme tout
bon philosophe, écrit et sur l’amour et sur les
femmes. Un jour, à Sorrente, il confia à Malvina de
Meysenburg, le cahier manuscrit qui contenait les
aphorismes sur les femmes, parus depuis dans la
première partie de Humain, trop humain. Malvida
prit le cahier, le lut, et le rendit à Nietzsche en
souriant. Il demanda l’explication du sourire. « Ne
publiez pas cela, répondit Mlle de Meysenburg. »
Nietzsche sembla froissé. Il joignit le cahier au reste
du manuscrit et envoya le tout à son éditeur.
Le conseil de Malvida était bon. Les aphorismes de Nietzsche sur les femmes forment la partie la moins intéressante de son œuvre. Je ne parlerai ici que du chapitre qui les concerne, dans Humain, trop humain. Il y a sur les femmes et l’amour d’au-