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Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér3, 1924.djvu/359

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cela pourrait le trahir, les supprime. Néanmoins l’imitation est partout flagrante ; c’est un pastiche.

Rabelais semble avoir donné régulièrement tous les ans un almanach de 1533 à 1550. Ant. Le Roy, Huet, Nicéron en ont eu des exemplaires entre les mains. On n’en possède plus aujourd’hui que deux fragments, d’ailleurs identiques, où se lit : Almanach pour l’an M. D. Xlj, etc. (in-16 goth.).

Quelques ouvrages d’érudition, auxquels collabora sans doute Rabelais, contiennent de lui des lettres latines. Il a publié une édition des Aphorismes d’Hippocrate (1543 et 1545). On lui attribue généralement un opuscule en français paru avec son nom, de son temps : la Sciomachie et Festins faicts à Rome, etc. (1549).

Outre le cinquième livre de Pantagruel et les Navigations de Panurge, on a encore donné à Rabelais toutes sortes de livrets auxquels il n’eut jamais aucune part, notamment les Songes drolatiques de Pantagruel, qui se réimpriment toujours, recueil de figures, d’ailleurs très drôles, gravées d’après Pierre Breughel et d’autres. On peut donc, grâce à l’ouvrage si instructif de M. Plan, suivre, depuis les toutes premières origines, les vicissitudes des œuvres de Rabelais. Jusqu’au commencement du dix-septième siècle, les éditions se suivent à des dates très rapprochées, souvent d’année en année. Puis, vers