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Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér3, 1924.djvu/54

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de ceux-ci résulte le renversement de la divinité de Jésus. Nous voyons que tout ce qu’il y avait d’honnêtes gens à Jérusalem, les prêtres, les magistrats, enfin cette classe d’hommes que dans tous les temps on croit de préférence à la populace, regardait le Christ comme un imposteur qui cherchait à se faire un parti. On lui demanda des miracles publics et il ne put en faire (i) ; mais il ressuscitait, il est vrai, des morts parmi la canaille. Dans ses réponses, il ne s’explique jamais clairement ; il parle obscurément, comme l’oracle de Delphes. Quant à sa résurrection, un peu de vin et d’argent aux gardes en explique tout le mystère. A qui apparut-il après sa sortie triomphante du tombeau ? A ses disciples, à des femmes crédules, à des gens qui avaient intérêt à prolonger l’imposture. Il ne se montra pas aux prêtres, au peuple, aux magistrats, qui le virent expirer et qui étaient bien sûrs qu’il n’était plus. Passons aux dogmes. »

Les deux chapitres des Objections contre le dogme et contre la discipline sont très brefs et très faibles aussi. Il n’y a guère à en retenir que le passage qui vise les protestants : « Il est ridicule d’être luthérien, calvaniste, quacker, etc., de recevoir, à quelques différences près, l’absurdité du dogme et de