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Le roman de Guillaume de Machaut et de Peronne d’Armentières


I


Ce qui rend suspectes au public les études littéraires sur le moyen âge, c’est surtout l’appareil d’érudition dont on se plaît à les entourer. Il semble que tout poème, tout roman de cette époque ne puisse être présenté ou expliqué au lecteur qu’enveloppé de notes et de recherches savantes dont le premier effet est de décourager les élémentaires curiosités. Des spécialistes écrivent pour des spécialistes et ne quittent guère le ton de la science. Je crois cependant que la matière littéraire appartient à quiconque se croit assez doué de goût et de sentiment pour en juger la forme et en apprécier la beauté, qu’une certaine ignorance du détail érudit n’est pas pour nuire, bien au contraire, à la nouveauté et à l’ingénuité de la critique, et que la condition pour bien voir et bien faire voir une question est peut-être de la considérer d’un peu haut et d’un peu loin. Pour