écouter complaisamment ses discours. Un homme parle de ses expériences. C’est une philosophie colorée par le rêve, car où mettrait-on du rêve, si on n’en mettait dans l’amour ? Un chapitre m’a plu particulièrement par les petites dissertations concentrées qu’il contient sur plusieurs points rares de la théologie amoureuse :
Que l’amour colore la vie et comment une passion en renouvelle la sève et l’éclat ;
Mais combien il est rare, au point que la plupart des hommes ne l’ont pas rencontré, ou ont fui, pris de peur à sa vue insolite ;
De l’avantage qu’il y aurait, pour la culture du bonheur, à donner à la femme l’initiative du choix en amour (Oui, mais elles se tromperaient tout aussi souvent que les hommes) ;
De la médiocrité de l’adultère ;
Sur cette parole de Mme de Staël : « Il faut pour s’aimer dix ans ou dix minutes » ;
Sur la naïveté des femmes que l’on appelle méchamment de la sottise ;
Sur ce point, que les femmes les plus difficiles à conquérir sont encore les plus faciles à conserver ;
Sur les confidences ;
Sur l’avantage pour une femme d’être laide ou de n’être pas, du moins, une beauté éclatante ;
Sur les trois mots qui synthétisent l’amour : désirer, posséder, regretter ;