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VIII
Rose avait manœuvré de façon à se trouver sur le chemin du jeune homme. Ne pas la voir, c’était la fuir. La voir, c’était la saluer. Ainsi était-il arrivé. Au salut, Rose avait répondu par une parole de bienvenue, puis on avait passé au château de Barnavast, enfin à Mme Suif. Mais Léonor était discret et vague, si bien qu’à une question de Rose la conversation tourna vers les banalités sentimentales. Cependant, pour Rose, il n’y avait encore rien de banal au monde.
— Elle semble bien âgée, pour se remarier ? demanda-t-elle.
— Oh ! Mme Suif est de celles dont le cœur est toujours jeune.
— Ah ! Il y a donc des cœurs qui vieillissent moins vite que les autres ?