Aller au contenu

Page:Gourmont - Un cœur virginal, 1907.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
144
UN CŒUR VIRGINAL

— Je veux bien, dit-elle.

M. des Boys revint.

— Elle a dit : Je veux bien. Elle l’a dit sans enthousiasme, mais elle l’a dit. Maintenant arrangez-vous. Je vais faire un peu de peinture.

M. Hervart admira Rose encore davantage, pour sa réponse astucieuse.

Comme il revenait vers elle, la jeune fille l’attendait debout, sérieuse et à peine souriante, mais la figure très belle d’une profonde émotion contenue à grand’peine. Elle tendit sa main, puis son front, et comme M. Hervart l’attirait dans ses bras, elle pleura.