On s’arrêta. Rose cueillit des bruyères dont s’emplirent les bras heureux de M. Hervart. La vivacité de l’air animait ses joues et ses yeux. Ils échangeaient des propos aimables.
— N’est-ce pas qu’il est beau, mon pays ?
Un nuage cacha le soleil. Les teintes s’apalirent ; on vit une ombre marcher sur la mer, éteignant son éclat, peu à peu ; mais au sud, vers les îles Saint-Marcouf, elle brillait encore.
— Une pensée triste vient de passer sur le front de la mer, dit M. Hervart, mais voyez…
Tout, à l’instant, redevenait radieux.
Rose envoya des baisers dans l’espace.
Il fallut reprendre le chemin de Saint-Vast, où l’on avait loué la voiture. De là, par le petit chemin de fer qui longe un instant la mer, avant de courir sous les pommiers, ils arrivèrent à Valognes.
Le dîner, à l’hôtel Saint-Michel, ne fut ennuyeux que pour M. des Boys, qui commençait à déplorer la longueur de cette excursion. Que de belles architectures, pourtant, à visiter en-