Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oh ! Mais comment savoir ? Comment ouvrir ? Il faudrait un serrurier, des témoins, le commissaire…

Sans répondre, je me jetai dans l’escalier. Arrivé devant la porte, au cinquième, je sonnai, je frappai très fort, puis je me baissai pour regarder par la fente, ou par le trou de la serrure, pour coller mon oreille. Il faisait sombre. Un morceau de fer m’entra dans l’œil. La clef était sur la porte.

À ce moment, j’entendis la voix de la concierge qui m’avait suivi :

— Eh bien ! vous voyez !

— La clef est sur la porte.

— Impossible, elle n’y était pas hier soir, et il n’est certainement pas rentré.

— Tenez !

Et je tournai la clef. La porte s’ouvrit. L’appartement se composait de la cuisine, à