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Page:Gozlan - Balzac chez lui, 1863.djvu/103

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BALZAC CHEZ LUI.

« caractère spécial. Glorieuse par les armes en temps de guerre, glorieuse par les lettres en temps de paix, elle ne combat que pour enseigner ; elle porte ses idées avec elle dans la victoire, et les laisse même après la défaite, au cœur des pays qui ont repoussé ses soldats. »

Le manifeste, poursuivant sa route pompeuse, se termine ainsi, après douze colonnes immenses sur placards.

« En résumant nous dirons que la France a dû, tour à tour, aux lettres et aux armes la suprématie qu’elle a obtenue en Europe. Et que fait cependant son gouvernement pour ce qui lui donne tout son éclat aux yeux des nations étrangères ? Rien ! nous nous trompons. Tant qu’un écrivain est obscur, il l’abandonne, le laisse se débattre seul contre toutes les angoisses d’un début. Dès qu’il est devenu célèbre, il le persécute ou essaye de le corrompre. En retournant le mot de César, nous dirons au gouvernement : si la littérature n’est pas pour vous, elle sera contre vous. Choisissez ; et n’oubliez pas ces deux phrases célèbres : L’opinion est la reine du monde ; et la littérature est l’expression de la société. »

C’est donc sur la vaste toile de ce manifeste, dont