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BALZAC CHEZ LUI.

Vous allez connaître dans quel but je sollicite de votre complaisance ces dénombrements.

— Le parterre ! dit alors Lireux.

— Très-bien, vous m’avez compris. — Eh bien ! au parterre je ne veux que des chevaliers de Saint-Louis. Prenez note. »

L’étonnement en valait la peine.

« Comment dites-vous ? se fit répéter Lireux transfiguré.

— Je dis que je ne veux au parterre que des chevaliers de Saint-Louis à la première représentation de Quinola.

— Des chevaliers de Saint-Louis ! redit Lireux.

— Et tués, ajoutai-je, au siége de Malte en 1712. »

Lireux éteignit immédiatement ma plaisanterie sous ces paroles d’approbation dignes et bien senties : — il avait enfin soupesé l’homme. —

« Vous n’aurez au parterre, à votre première représentation, monsieur de Balzac, que des chevaliers de Saint-Louis. Seulement, vous vous chargez de les trouver.

— Je m’en charge. Continuez à me désigner les places, je vous prie.

— Orchestre ! dit Lireux.