tire Fontanarès des cachots de l’Inquisition ; on l’envoie à Barcelone pour faire son expérience sur un vaisseau de l’État. Si Fontanarès ne réussit pas, il y va de sa tête.
« À Barcelone, Fontanarès retrouve une jeune fille qu’il aime ; mais le roi, et cela n’est guère généreux de sa part, n’a pas même agi avec cet inventeur comme notre gouvernement constitutionnel avec M. Mulot pour son puits de Grenelle. Fontanarès se voit bientôt poursuivi et traqué par la meute des créanciers. Quinola passe son temps à les éconduire, mais les valets de don Juan savent beaucoup mieux leur affaire que ce Quinola. Son génie ne s’élève, en effet, qu’à la hauteur de parades, d’arlequinades, dignes tout au plus de Bobêche et de Galimafrée. Une courtisane, Faustina Brancadori, a entrevu du haut de son balcon Alphonse Fontanarès ; elle s’est éprise de lui aussitôt. Quinola et un compagnon de son espèce qu’il a retrouvé, Monopodio, échappé comme lui des galères de Tunis, jugent à propos de tirer parti de l’amour insensé de la courtisane, maîtresse du vice-roi. Quinola s’aperçoit bientôt que la courtisane lui causera plus de mal que de bien. En effet, lorsqu’elle sait que Fontanarès aime une autre femme, et le maladroit Quinola le lui apprend lui-même, elle cherche à nuire aux projets de l’homme de génie afin de le ruiner, de le réduire au désespoir, et de se présenter ensuite à lui comme un ange consolateur. Elle encourage même l’amour d’un secrétaire du vice-roi, nommé Sarpi, pour sa rivale.
« Il serait presque inutile de dire, si nous ne voulions tout raconter, que Marie, la jeune fille aimée de Fontanarès, qui l’aime, lui a donné ses bijoux, ses diamants, pour qu’il