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Page:Gozlan - Balzac chez lui, 1863.djvu/25

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BALZAC CHEZ LUI.

— Oh ! si l’eau est très-bonne… Nous disons deux mille francs ?

— Nous disons deux mille francs, oui, monsieur. »

Nous l’avions déjà dit bien des fois. Pour sortir de ce cercle, je me souvins fort à propos de l’objection salutaire que j’emploie toutes les fois que je me laisse surprendre par le chiffre d’un loyer dont je n’ai pas su prévoir l’agression. Je l’employai : « Y a-t-il écurie ? »

Le valet de chambre me répondit :

« Non, monsieur, il n’y a pas écurie.

— Le marché est impossible alors.

— Mais… cependant…

— Non ! s’il n’y a pas écurie, c’est de toute impossibilité. »

S’il m’eût dit : Il y a écurie, j’aurais demandé pour combien de chevaux ; et s’il m’eût répondu : Pour deux, j’aurais dit : Il me la faut pour six.

Ma visite était finie.

Je quittai les Jardies, navré, noyé dans un abîme de tristesse et me disant que je n’y remettrais plus les pieds de ma vie.

Il me restait encore un quart d’heure à attendre le passage du convoi de Versailles pour Paris ; voici comment je l’employai : de l’intérieur même de la pro-