Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/105

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eux des singes si dangereux qu’ils se défendaient quand on les attaquait.

— Êtes-vous fou, dit la jeune lady Glenmour à Tancrède, quand ils furent arrivés devant le château, de vous exposer ainsi à vous faire fendre la tête pour la gloire d’attraper un singe ?

— Milady, répondit Tancrède, ce singe est à vous, et c’est votre bien que j’ai défendu et que je défendrai toujours avec ce zèle.

— Que ferez-vous donc lorsqu’il s’agira pour vous de défendre le pavillon anglais, — quand vous serez capitaine ?

— Je ne ferai rien de plus, Madame, et je sauverai le drapeau comme j’ai sauvé cet orang-outang.

— Tancrède, vous êtes un enfant : allez dans votre chambre, et priez le docteur Patrick de visiter vos blessures ; j’espère qu’elles ne sont pas graves.