Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/190

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vous celui d’affronter tous les mystères de la mort ?… Ils sont inconnus, ils sont immenses, ils n’ont aucun rapport avec ce que nous voyons au soleil et pendant la vie…

— Chevalier, je croyais qu’il n’y avait que les enfants qui eussent peur des revenants…

— Ne vous moquez pas des enfants, ils sont plus près de la vérité que nous ; quand ils ont peur, c’est qu’ils ont en eux la raison de leur peur, tandis qu’il est rare que nous ayons, nous, la raison de notre courage. Enfin, vous croyez avoir le courage dont je voulais que vous fussiez complètement animé… J’en suis heureux pour vous… Mais, silence ! nous voici tout près de la tombe où nous avons soupçonné que quelqu’un remuait la terre… Il y a quelqu’un en effet… Arrêtons-nous.

— J’ai vu, répondit bien bas le marquis de Saint-Luc… Le marbre de la tombe est ouvert…

— Apercevez-vous la tête de celui qui vient