Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/20

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rues de Paris, afflue dans les faubourgs, arrive de la campagne et s’amasse compacte sur les boulevards comme pour former un torrent. Ce fleuve de huit cent mille habitants coule sans tarir de la Madeleine à la Bastille, battant les pieds des maisons, allant avec ordre au même endroit.

Cette fête est du petit nombre de celles que le Parisien n’a jamais mises en oubli, quoiqu’elle ne lui offre ni feu d’artifice à voir, ni occasion de se faire fusiller. C’est la fête des Morts ; c’est le jour des Morts.