Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/223

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en triomphateur dans son char. Seulement, les deux candidats à l’attention de la comtesse de Wisby allaient, sur un terrain plus ferme, se trouver encore une fois rivaux ; et entre de pareils hommes, la rivalité, c’est la guerre, c’est tout ! c’est la guerre de l’or, de la naissance, de l’esprit, de l’épée ! Qui cède est mort !

À dix heures du soir, le lendemain, lord Glenmour, qui s’était fait précéder par tout ce qu’il y avait de belles fleurs dans les serres de Londres, se présenta chez Mousseline, et il eut la satisfaction, en entrant, de les voir sur les consoles et sur la cheminée. Il fut reçu avec cette grâce naturelle et facile qui est le partage des Françaises et qui sauve si adroitement la torture des préliminaires. Lord Glenmour parla beaucoup du plaisir qu’il avait goûté en entendant une actrice si remarquable, et il vanta ensuite la France en homme