Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/247

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— Mais vous n’avez donc pas peur, vous, comte, de retourner à pied chez vous ?

— Je brave cette peur. D’ailleurs, je demanderai à Mademoiselle, dit le comte de Madoc, la permission de laisser mon portefeuille entre ses mains.

— Le mien, reprit vivement lord Glenmour, le mien, qui contient aussi quelques valeurs, pourrait séduire les voleurs de nuit, puisque vous voulez qu’il y en ait, et je prierai également Mademoiselle de m’accorder la faveur de le laisser chez elle.

Les deux porte-feuilles furent tendus à Mousseline, qui, feignant de ne pas comprendre le sens de ce double dépôt, sonna au même instant, et dit à Eurydice : Prenez ces deux portefeuilles et allez les serrer dans ma boîte à bijoux ; vous en remettrez ensuite la clé à l’un de ces messieurs.

Eurydice fit en un clin-d’œil la commission