Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans leur stalle comme les deux souverains de la mode, de l’élégance, enfin comme les deux héros du jour, l’un et l’autre exhaussés par un événement des plus palpitants. Ils étaient mis avec cette adorable simplicité qui fait le désespoir des riches qui ne sont que riches et va remuer malgré elles le cœur des femmes dont la civilisation a perfectionné le goût et le naturel.

On avait joué la petite pièce, et le moment était venu de lever le rideau sur la comédie attendue, Valérie. Que de bouquets impatients de voler sur la scène ! que d’applaudissements prêts à rompre leur prison de satin pour éclater ! que de bravos retenus sur le bord des lèvres ! Cependant, les trois coups du régisseur ne retentissaient pas : l’orchestre avait beau recommencer la ritournelle, la toile demeurait immobile. Le public s’impatientait. Lord Glenmour ne savait à