Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/48

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je me suis fait croque-mort pour entendre des discours. C’est mon goût, c’est mon faible. J’en entends quelquefois jusqu’à trois par jour. Et, apportant la preuve de ce qu’il disait, Pétroquin chercha une pose et dit : « Messieurs, cette tombe qui s’ouvre devant vous va se refermer sur les restes d’un de nos plus vertueux citoyens. »

— Bravo !

— Eh bien ! ces choses-là me touchent au dernier point. J’en ai pris l’habitude, je ne pourrais plus vivre sans discours. Et toi, Bergamotte, dis-nous qui t’a fait prendre goût au métier…

— Moi, c’est la vengeance, répondit Bergamotte.

— Ceci devient comique, dit Faucheux, raconte-nous ça en deux temps.

— La parole est à Bergamotte.

— Je propose une innocente tournée de co-