Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/73

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— Madame Cléphan ?

— C’est elle.

— Elle se souvenait d’une histoire à laquelle j’ai été mêlé, une aventure déjà vieille de quinze ou seize ans… N’a-t-elle pas murmuré le nom d’une Italienne, la baronne Romanella ?

— Précisément.

— L’accusation est plausible, quoique je n’aie été que témoin et non acteur dans l’histoire de la baronne Romanella. Je l’ai connue à Paris, où je la voyais souvent : mais je n’ai jamais été de complicité avec elle dans les actes terribles dont elle s’est rendue coupable, à ce qu’on dit, car ses crimes n’ont pas été prouvés aux yeux de la justice.

— Mais aux vôtres ?

— Aux miens, ils sont réels ; car j’ai la preuve chez moi…

— Ainsi, il est vrai qu’elle causait la mort