Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 1, A. Lemerle, 1845.djvu/81

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rait pas où finit la vie et où commence la mort.

— Ceci me semble plus ou moins vrai… Il faudrait, à l’appui d’un tel système…

— De cette vérité, reprit vivement le chevalier De Profundis.

— Il faudrait des exemples…

— En voilà cent mille rangés autour de nous ; sur ces cent mille morts, les uns illustres, les autres obscurs, les uns jeunes, les autres vieux, les uns nés dans des palais, les autres nés dans la rue, les uns ayant vécu dans l’abondance, les autres dans la misère ; ceux-ci mêlés aux luttes politiques, ceux-là aux déchirements de la guerre ; ceux-là célèbres par leurs succès dans les arts, ceux-là fameux par leurs crimes ; celles-ci belles, charmantes, aimées ; celles-là reines par l’intrigue, la coquetterie, l’inconstance. Cherchez encore, aidez-moi, cherchez ! Mettez l’étiquette d’une