Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/105

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térations, mais pour la première fois de sa vie elle ne songeait pas plus à sa toilette que si elle eût été la fille d’un des pauvres paysans du château.

Dès qu’on fut tout-à-fait remis de la secousse, on songea à regagner le château, accompagné des paysans, des domestiques, des jardiniers et des valets accourus au bruit du naufrage. Lady Glenmour, encore toute pâle et tout émue, faible, étonnée, mais comme charmée de son état, ouvrait la marche, mollement appuyée sur le bras de sir Caskil. Comme il se faisait tard et que, de la pièce d’eau à la maison, en passant par le parc, la distance était assez longue, le docteur Patrick prit le bras de Paquerette, qu’il accepta moins encore pour être conduit que pour avoir l’occasion de dire tout bas à la jeune servante, dont la discrétion lui était connue, de le suivre chez lui quand on serait arrivé au château.