Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/191

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tout frémissement et tout écume, tout nerf et tout crinière, cherchait à se venger en se ramassant, en se raccourcissant, en se faisant serpent, tigre, panthère. À son cri on l’eût dit à la fois, battu, outragé et blessé à mort !

Sir Caskil faisait corps avec le cheval ; il était calme, attentif et puissant.

Il se tourna pour saluer avec son gant lady Glenmour et dire à Tancrède :

— À vos ordres, Monsieur ; nous partirons quand vous voudrez.

— Monsieur, répondit Tancrède, en plaçant son cheval en travers de celui de sir Caskil, vous ne courrez pas sur ce cheval ou nous le monterons tous les deux.

— Ensemble ? Les deux fils Aymon ?

— Non, monsieur, nous le monterons l’un après l’autre : vous voyez le banc que par mon ordre ces deux domestiques placent au milieu de l’arène.