Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/214

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morgue et sa fierté, Berlin sa réserve, Londres sa belle tenue, et qu’il ne lui restait plus qu’à recevoir à Paris le complément de cette magnifique éducation.

Après ce dernier perfectionnement, le major rentrerait chez lui pour prendre place dans l’administration ou dans la diplomatie, sûr de jouir de quatre cent mille francs de revenu à la mort de son père, dont il était l’unique héritier.

La famille du major de Morghen, pour la peindre d’un trait, ressemblait à toutes les familles allemandes des romans de Kotzebüe, et le jeune major lui-même n’était ni plus ni moins, à cette époque de sa vie, que le même major qui existait du temps de Frédéric Barberousse et qui existera encore en Allemagne dans cinq cents ans, s’il y a encore des majors, et il faut l’espérer.

Le baron, père du major, croyait, ainsi que