Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette occasion se présenta sans peine le jour même qu’elle l’écrivit. Elle et lui se rencontrèrent, comme il arrivait souvent, dans la demi-obscurité de l’escalier qui menait au jardin par les pièces basses, où étaient les cuisines, la serre-chaude et les bains. Elle montait, lord Glenmour descendait. Rien de plus facile que de lui tendre la lettre au point de rencontre. Elle s’arrêta devant lui comme une statue, sans pouvoir dégager sa main de la poche de son tablier.

— Puisque vous voilà, Paquerette, lui dit lord Glenmour, obligez-moi de dire à Tom de mieux vernir mes bottes ; son vernis est vraiment exécrable.

Et lord Glenmour monta, sans attendre, la réponse de Paquerette, qui resta encore deux ou trois minutes à la même place, et ne la quitta que pour se dire, dans le déchirement de son âme, en montant l’escalier : Dire qu’on