Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/303

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faut. J’achèverais facilement de vous persuader, si je n’avais à vous transporter maintenant au château de Ville-d’Avray, où nous avons laissé pour mort le jeune Tancrède, et où nous attendent tant d’autres personnages dont vous avez le droit de me demander compte. La nuit est bien avancée cependant…

— Je regretterais, monsieur le chevalier, reprit le marquis de Saint-Luc, de vous imposer la tâche de poursuivre un récit déjà si long ; mais si je ne craignais pas pour vous ce surcroît de fatigue, j’oserais vous demander en grâce la fin d’une histoire à laquelle je prends un intérêt que vous avez dû deviner à mes impressions. Avec vous, j’ai passé dans le monde si réel et si mystérieux de la peur, fermé depuis si longtemps à notre siècle positif, et que n’ont le privilége d’ouvrir que les hommes comme vous, familiers avec la mort,