Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 2, A. Lemerle, 1845.djvu/306

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

n’espérait guère le sauver. Y avait-il épanchement au cerveau ? de quelle nature était-il ? Le docteur Patrick l’ignorait ; mais cette agonie prolongée n’indiquait rien de bon.

— Le sauverez-vous ? lui demandait sans cesse avec anxiété lady Glenmour.

— Je soigne et Dieu guérit, répondait le docteur. Chacun son métier.

Enfin Dieu ou le docteur Patrick, et peut-être l’un et l’autre, parvinrent à mettre le pauvre Tancrède en état de permettre tout espoir à ceux qui l’aimaient ; et tout le monde l’aimait au château de Ville-d’Avray ; chacun faisait des vœux pour son rétablissement.

Lady Glenmour restait de longues heures auprès du chevet du malade, qui n’était pas encore assez lucide pour reconnaître tant de bontés et exprimer sa reconnaissance.

Quand lady Glenmour le crut tout à fait hors de danger, elle songea à reprendre ses courses