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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/121

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primer à propos du comte de Madoc, qui ne pense peut-être pas à moi, attribuez-les nettement, je n’en rougis pas, à mon amour extrême pour ma femme. L’absence est une fée : elle découvre le bien, elle guérit le mal, elle fait oublier ; oui, mais elle fait aussi rendre justice. Elle éloigne et ramène. Lady Glenmour est belle, charmante, adorable, unique ; je l’aime comme si je ne l’avais pas épousée par dépit, pour ne pas mourir sous le coup du ridicule que m’avait asséné sur la tête le comte de Madoc. »

La voix déjà si faible de Paquerette diminua encore ; elle fit un effort violent sur elle-même et poursuivit :

« Je l’aime, docteur, tout bonnement comme si elle était la fille d’un marchand de gants de la cité, et comme si j’étais le fils d’un honnête mercier. Je l’aime, non pas comme un gentilhomme, comme un riche