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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/129

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— Mon argent ?… les trois cents francs que je vous ai remis pour les porter à la caisse d’épargne où sont-ils ?

— Ils sont placés.

— Le livret, voyons le livret ?…

— Le voici… vous vous défiez donc de votre père ?

— Vous n’avez rien placé, s’écria Mousseline.

— Pardon, j’ai placé mais pas à la caisse d’épargne.

— Et où donc ?

— Selon mon cœur.

— Pas de farce !

— Soit : figure-toi que deux amis d’enfance m’ont engagé à déjeuner, ce matin, comme je sortais d’ici.

— Et vous avez dépensé ?… demanda Mousseline en colère.

— Quarante francs : c’est pour rien…