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Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/236

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ment elles se rapprochent à mesure que le cercle se rétrécit… c’est de moi qu’elles se rapprochent !… La salle est bientôt vide… Tancrède est parti… je ne le vois plus… je vais donc rester seule ?… Et ces trois femmes noires toujours plus près de moi !… Me voilà seule avec elles !… — Laissez-moi !… j’ai peur !… oh ! j’ai peur !…

Docteur ! s’écria Paquerette en se levant, en se jetant, en se cramponnant convulsivement au cou de Patrick, ces trois femmes, c’est la mort !… je ne veux pas mourir !… Je suis trop jeune… je veux encore vivre… beaucoup vivre… faites-moi vivre ! Oh ! faites-moi vivre ! C’est si bon de vivre… j’aime tant à voir le ciel et les premiers lilas… Docteur… tenez ! rien qu’un peu !… Mais vivre ! vivre !

Et la poitrine de Pâquerette se gonflait et ses yeux s’emplissaient de larmes, et ses bras raidis un instant se détendirent ; elle aban-