Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/27

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le monde, mais ils souffrent horriblement si on les raille.

Trop faible, il le sentait, pour se venger de son ennemi, Maracaïbo se contenta dans sa rage concentrée de lui lancer de travers un de ces regards terribles et résignés qu’envoient les esclaves noirs à leurs maîtres qui les ont brisés sous le bâton. Un œil accuse la douleur, l’autre promet le poison. Ils se taisent pourtant. Maracaïbo se tut.

Ainsi, fidèle jusqu’au bout à son caractère ou plutôt au caractère qu’il s’était donné, le faux sir Archibald Caskil marquait son départ du château de lady Glenmour par une grosse bouffonnerie, de même qu’il avait signalé son arrivée par ses bruyantes excentricités.

Il dit encore une vingtième fois adieu à ses amis qui, après son départ, cette fois définitif, gardèrent pendant une heure un silence dif-