Aller au contenu

Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/305

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Glenmour, je me coucherai demain dans ce cercueil, s’écria-t-elle.

Puis lord Glenmour, asseyant sa femme sur ses genoux, comme s’il eût été Roméo et elle Juliette, il lui dit :

— Si vous craignez de manquer de courage, mylady, vous prendrez quelques gouttes du narcotique renfermé dans ce flacon.

— Je ne veux pas de ce secours, de cette énergie factice.

— Vous aurez donc extrêmement de courage ?

— Non, mylord, j’aurai extrêmement peur, mais je résisterai à ma peur.

— C’est que je n’ai pas fini…

— Vous n’avez pas tout dit ? Lady Glenmour demeura pétrifiée… Que lui reste-t-il à m’apprendre ? pensa-t-elle, avec le frisson au cœur. Elle reprit, en plongeant un regard d’une indéfinissable frayeur dans les yeux de