Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/43

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pour toujours… pour toujours, vous dis-je, Oui, je vous aime, vivez, Tancrède !

Tancrède ne remuait pas.

Elle le baisa alors au front et sur les yeux en lui répétant : Oui, pauvre et cher enfant, je t’aime !

Tancrède ouvrit alors doucement les yeux.

— Il rêvait ! s’écria-t-elle. Ô bonheur.

Au bout de quelques minutes :

— Que faites-vous là, mylady ? demanda Tancrède dans un long étonnement.

— Je… je relevais votre oreiller, mon ami… votre sommeil était si agité !… J’ai craint… il m’a semblé…

— Oh ! merci, mylady… mais quel mauvais rêve j’ai fait !… On me fusillait à la proue d’un vaisseau…

— Je suis sauvée, se dit intérieurement dans la joie troublée de son âme lady Glen-