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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/107

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Quant à Hélène, elle se dit avec autant de joie et non moins de conviction :

— Je pars tout à fait rassurée.

S’adressant à Valentine :

— Madame, il ne me reste plus qu’à vous prier une dernière fois d’excuser l’importunité de ma visite.

En prenant fraternellement les deux mains d’Hélène, les yeux étincelants d’une joie étrange et qui ne ressemblait pas à celle d’Hélène :

— Je pense toujours, madame, qu’elle aura répondu à l’espoir que vous aviez en venant chez moi.

— Complétement, madame, complétement ! Adieu, madame.

— Adieu, madame, dit Valentine.

Hélène sortit, ivre du bonheur de sa victoire.

Immédiatement après le départ d’Hélène, Valentine sonna ; elle dit d’un ton grave et des plus sérieux au domestique qui accourut :

— Faites avancer la voiture de M. de Fabry.

Le domestique obéit.

Valentine se tourna aussitôt du côté de M. de Fabry