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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/149

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— Et vous, Fabry ?

— Moi, je vous l’ai dit, je reste.

— Vous restez ? Mais alors pourquoi tous ces conseils mystérieux ?

— Pourquoi ? Parce que vous avez été suivi par un domestique de votre femme.

La chute de cette fin de dialogue, pour être d’une brûlante raillerie, ne jetait pas moins un coup de lumière au front soucieux de Blancastel ; tandis qu’une de ses mains étouffait sa colère contre Fabry, l’autre se crispait à la pensée des mille persécutions dont une femme jalouse le menaçait.

— Elle m’a suivi, dites-vous, suivi jusqu’ici ?

— Oui.

— Au revoir, cher et officieux Fabry ; au revoir, dit Georges entre ses dents.

— Adieu !… Ah ! n’oubliez pas, Georges, si je ne dois plus vous revoir, que les régates sont pour le mois prochain, et que nous comptons vous nommer vice-président du club naval d’Asnières. Au revoir, cher !

Georges salua Valentine, dont la pâleur s’étendait de plus en plus sur les joues ; en passant près d’elle, il lui