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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/160

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perdu son petit camarade. C’est tout une histoire ; je vous dirai cela.

Gabriel, en recevant la pelisse d’une main, remettait de l’autre à Valentine une carte de visite.

— Cette dame attend dans la bibliothèque.

— Une dame ? — Valentine jeta les yeux sur la carte. — Elle ! elle, ici ?

Chabert, qui avait remarqué les paroles échangées à voix basse entre la maîtresse et le valet de chambre, dit à Valentine :

— Vous êtes attendue, madame ; nous craindrions…

— Je suis fâchée de ne pouvoir vous retenir, messieurs ; mais une visite imprévue… extraordinaire…

— Nous nous retirons. Agréez seulement les vœux bien sincères que nous formons tous à l’occasion de votre fête, que nous étions venus vous souhaiter.

L’esprit tout entier à la visite qu’elle n’attendait pas, Valentine reçut d’une manière distraite et troublée le bouquet de Chabert, le coffret de Duportail et un écrin de fort bon goût que lui remit Adrianoff.

— Mes bons amis, mes chers amis, je vous remercie…