quoi l’avez-vous livré si facilement à qui vous le demandait ?
— Pourquoi ? répéta Valentine de plus en plus agitée.
— Pourquoi, enfin, m’avoir laissé épouser M. de Blancastel, quand vous pouviez d’un mot empêcher ?…
L’explosion se fit dans l’âme de Valentine.
— Parce que vous êtes riche, madame, et que je ne le suis pas.
Le même éclat livra passage à ce cri d’Hélène :
— Parce que je suis riche, dites-vous ? Il m’aurait donc épousée pour… pour ma fortune, lui ? — Oh !…
— Non, madame, c’est moi qui ai voulu qu’il vous épousât pour votre fortune, ce n’est pas lui. Il succombait sous le poids des dettes ; ses capitaux étaient dévorés par les emprunts ; son château patrimonial allait être ignominieusement vendu à la criée ; il fallait le sauver de la misère, de la prison, de la honte. Ce n’est pas tout, il fallait…
— Achevez, madame ; ne me laissez rien ignorer.
— Il fallait lui trouver de nouvelles ressources pour qu’il pût faire face aux formidables exigences du luxe