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Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/232

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— Oui… cela y est bien. Vous êtes admirablement généreux, monsieur Adrianoff.

— « À sa majorité, la moitié de mes revenus. »

— Oui, oui, oui !

Le feu et les larmes pétillaient dans les yeux de Valentine.

— « À ma mort, tout ce que je possède. »

— Et ce traité, demanda Valentine haletante, et ce traité, vous le rempliriez fidèlement ?

— Ah ! madame !

— Vous aimeriez bien cet enfant qu’on vous confierait ?…

— En doutez-vous ? Mais cette grande émotion ? pensa tout surpris Adrianoff. — Et qui me forcerait, madame, à faire un pareil traité, si mon intention n’était pas de l’exécuter franchement, si je ne me sentais pas le désir sincère d’aimer cet enfant adoptif comme le mien ?

— C’est vrai. Et puis, vous êtes un honnête homme…