ne sont plus qu’à leurs enfants, qu’elles échelonnent si bien que, lorsqu’elles en retirent un de nourrice, l’autre vient au monde ; et ainsi de suite jusqu’au septième ou huitième rejeton.
La fille de M. Richomme était née et élevée pour augmenter le nombre de ces femmes ; malheureusement Fleuriot faussa la vocation.
Dans sa sagesse, madame Richomme décida que son mari ne devait pas se mêler des affaires, bonnes ou mauvaises, de son gendre, pour deux raisons : la première, parce qu’à la rigueur, son gendre n’était pas son associé ; la seconde, parce que l’on ne quittait pas à chaque instant son repos sur le moindre bruit venu de Paris. Leurs biens ne pouvaient pas courir de chances mauvaises, ajouta-t-elle, puisqu’ils avaient eu la prudence de les réaliser en revenus sur les caisses de l’État ; et si leur fille s’ennuyait de la contrainte où, selon Fournisseaux, elle était tenue, elle viendrait passer l’automne auprès d’eux aux Petits-Déserts.
Soumis, comme il a déjà été dit, à l’autorité de sa femme, toujours consultée dans les grandes occasions, Richomme renonça, d’après elle, à son projet d’aller à Paris porter des conseils sévères à son gendre. Il se borna à lui dire, dans une lettre pleine de bonnes raisons tirées de sa solide intelligence et de son cœur, qu’il était peu généreux, peu reconnaissant de méconnaître les longs ser-