Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/11

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droits et ces devoirs ne furent jamais problématiques ; et contre qui se défendre, s’il n’y a pas d’agresseur ? De nos jours seulement, par des applications forcées, un Portugais, dénaturant l’Écriture sainte, a tenté de justifier l’esclavage colonial, si dissemblable à celui qui, chez les Hébreux, n’étoit guère qu’une sorte de domesticité ; mais la brochure d’Azérédo[1] est passée de la boutique du libraire dans le fleuve de l’oubli. Tel est aussi le sort qu’ont eu les pamphlets de Harris, et du trinitaire Grabowski, qui invoquoient la Bible ; celui-là en Angleterre, pour légitimer l’esclavage colonial ; celui-ci en Pologne, pour river les fers des paysans de cette contrée, tandis que Joseph Paulikowski[2], et l’abbé Michel

  1. V. Analyse sur la justice du commerce, du rachat des esclaves de la côte d’Afrique, par J. J. d’Acunha de Azérédo Coutinho, in-8o, Londres.
  2. V. O Poddanych polskich, c’est-à-dire, des