Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/154

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geant avec lui les périls de la guerre ; il combattoit à côté de son maître, qu’un jour il emporta blessé, sur ses épaules, hors du champ de bataille. Angelo se distingua dans ces occasions, non-seulement comme serviteur et ami fidèle, mais aussi comme guerrier intrépide, comme officier expérimenté, surtout dans la tactique, quoiqu’il n’ait jamais eu de grade militaire. Le maréchal Lascy, qui l’estimoit beaucoup, fit, en présence d’une foule d’officiers, l’éloge le plus honorable de sa bravoure, lui fit présent d’un superbe sabre turc, et lui offrit le commandement d’une compagnie, qu’il refusa.

Son maître mourut. Par son testament il avoit légué Angelo au prince Wenceslas de Lichtenstein qui, depuis long-temps désiroit l’avoir. Celui-ci demande à Angelo, s’il est content de cette disposition, et s’il veut venir chez lui. Angelo donne sa parole, et fait des préparatifs pour le changement nécessaire à sa manière de vivre. Dans l’intervalle, l’empereur François Ier le fait appeler, et lui fait la même offre, sous des conditions très-flatteuses. Mais la parole