Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/182

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chesse des nations ; l’autre, dans le sixième volume des Éphémérides du citoyen, publié en 1771. Il y consigna, le premier, le projet de remplacer la traite, et de porter la civilisation au sein de l’Afrique, en formant sur les côtes des établissemens de Nègres libres, pour y cultiver les denrées coloniales.

Cette idée saisie par Fothergil, a été reproduite par Demanet, Golberry, Postlethwaight qui, dans les deux éditions de son Dictionnaire de commerce, s’est montré successivement l’antagoniste et l’apologiste des Nègres ; Pruneau-de-Pomme-Gouje qui, ayant eu le malheur de faire la traite, en demande pardon à Dieu et au genre humain ; Pelletan, qui regarde cette colonisation comme le moyen assuré de changer la face de ces contrées désolées ; Wadstrom qui a publié le résultat de son voyage en Afrique avec Sparrman.

Mais déjà le docteur Isert avoit tenté de l’exécuter à Aquapin, sur les rives de la Volta ; et dans ses lettres, il fait un tableau touchant des mœurs de ses colons nègres. Il a eu des