portugaises, se sont signalés par leurs talens. En 1717, le Nègre don Juan Latino enseignoit à Séville la langue latine ; il vécut cent dix-sept ans[1]. La brutalité de ces Africains dont parle Clenard, n’étoit que le résultat de l’oppression et de la misère : lui-même reconnoît ailleurs leur aptitude. « J’enseigne, dit-il, la littérature à mes esclaves nègres ; j’en ferai un jour des affranchis, et j’aurai mon Diphilus comme Crassus, mon Tyron comme Ciceron ; ils écrivent déjà fort bien, et commencent à entendre le latin ; le plus habile me fait la lecture à table[2] ».
Lobo, Durand, Demanet, qui ont résidé long-temps, le premier en Abyssinie, les autres en Guinée, trouvent aux Nègres un esprit vif et pénétrant, un jugement sain, du goût, de la délicatesse[3]. Divers écrivains ont recueilli des reparties brillantes,