Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/209

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mia nobilissimæ artis pictoriæ[1]. Il l’appelle très-célèbre (clarissimus), et se félicite d’avoir de lui quelques bons tableaux, mais il n’indique pas l’époque à laquelle il a vécu. L’épithète nigrum, dans le texte latin de Sandrart, seroit insuffisante pour prouver que Higiemond étoit Nègre, une foule de Blancs en Europe se nomment Le Noir. Les doutes s’évanouissent en voyant la figure de Higiemond, gravée, en 1693, par Kilian, et insérée dans les deux ouvrages de Sandrart ; le premier, celui qu’on vient de citer[2] ; le second, son traité allemand, sous le titre italien, d’Academia Tedesca delle architectura, scultura, pittura[3].

Le savant de Murr révoque en doute l’existence de Higiemond. Ce nom, dit-il, est étranger aux langues d’Afrique,

  1. V. in-fol., Norimbergæ 1683, c. xv, p. 34.
  2. Ibid. p. 180.
  3. 3 vol. in-fol. Norimbergæ. V. la seconde partie qui, dans l’exemplaire de la Bibliothèque impériale de Paris, est reliée comme première ; et la nouvelle édition faite également à Nuremberg, en 1774, t. VI, p. 53, et t. VII, p. 194.