Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/247

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Dans les autres colonies, souvent on a vu des planteurs s’opposer à ce que leurs Nègres fussent instruits d’une religion qui proclame l’égalité des hommes sortis d’une souche commune, participant tous aux bienfaits du Père des humains, qui ne fait acception de personne. Une foule d’écrivains ont développé ces vérités consolantes : parmi ceux de nos jours, il suffit de citer Robert-Robinson[1], Hayer, Roustan, Ryan traduit en français par Boulard ; Turgot, dans un discours magnifique que m’a communiqué Dupont de Nemours, qui se propose de le publier, etc. La tyrannie politique et l’esclavage sont des attentats contre l’Évangile. La basse adulation d’un grand nombre d’évêques et de prêtres n’a pu faire introduire d’autres maximes, qu’en dénaturant la religion.

Des planteurs hollandais, étouffant la voix

  1. Slavery inconsistent with the spirit of christianity, a sermon preached at Cambridge, etc., by Robert Robinson, in-8o, Cambridge 1788. Il assure, p. 14, que les Africains ont les premiers baptisé des enfans pour les sauver de l’esclavage.