Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/32

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si chez les uns elle est noire, d’autres l’ont cuivrée ou couleur de bistre. Au fond, c’est reculer la difficulté sans la résoudre ; car dans l’hypothèse que la substance médullaire, la bile, la membrane réticulaire, seroient constamment noires, il resteroit à expliquer la cause. Buffon, Camper, Bonn, Zimmerman, Blumenbach, Chardel son traducteur français[1], Somering, Imlay, attribuent la couleur des Nègres, et celle des autres variétés, au climat, secondé par des causes accessoires, telles que la chaleur, le régime de vie. Le savant professeur de Gottingue remarque qu’en Guinée, non-seulement les hommes, mais les chiens, les oiseaux, et surtout les gallinacées, sont noirs, tandis que l’ours et d’autres animaux sont blancs vers les mers glaciales. La couleur noire étant, selon Knight, l’attribut de la race primitive dans tous les animaux, il penche à croire que le Nègre est le type original de l’espèce humaine[2]. Demanet et Imlay remarquent

  1. V. De l’Unité du Genre humain, etc., par Blumenbach, traduit par Chardel.
  2. V. The Progress of civil Society, a didactic