Ici l’action du soleil est combattue par des causes locales qui, en Afrique, la fortifient ; en général la couleur noire se trouve entre les Tropiques, et ses nuances progressives, suivent la latitude chez les peuples qui très-anciennement établis dans une contrée n’ont été ni transplantés sous d’autres climats, ni croisés par d’autres races[1]. Si les Sauvages de l’Amérique du nord, et les Patagons placés à l’autre extrémité de ce continent, ont la teinte plus foncée que les peuples rapprochés de l’isthme de Panama, pour expliquer ce phénomène, ne doit-on pas recourir aux transmigrations anciennes, et consulter les impressions locales ? T. Williams, auteur de l’Histoire de l’État de Vermont, appuie ce système par des observations qui prouvent la connexité de la couleur et du climat ; sur des données approximatives, il conjecture que pour réduire, par des croisemens, la race noire à la couleur blanche, il faut cinq gé-
- ↑ Des plaisans ont débité qu’à Liverpool, où beaucoup d’armateurs s’enrichissent par la traite, on prioit Dieu journellement de ne pas changer la couleur des Nègres.